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clusion sur laquelle il n'y a plus à revenir, cette théorie que Rome ne changeant jamais, il est impossible qu'elle modifie ce qu'elle a une fois décrété. .

Nous pouvons espérer, et l'espérance est dans ce cas l'un des meilleurs moyens d'arriver au but, nous pouvons espérer que les revendications de Rome seront si bien expliquées et modifiées qu'elles pourront être généralement admises d'une manière honorable pour tous.

En même temps que nous espérons un changement d'attitude ́de la part du Saint-Siège, nous devons admettre, à l'instar de l'archevêque, que l'Église d'Angleterre ne doit pas être éternellement liée aux expressions stéréotypées des opinions des réformateurs anglais. Sur beaucoup de points, dit l'archevêque, nos différences sont plus apparentes que réelles et sont susceptibles d'être expliquées. Mais, bien entendu, l'explication et les modifications ne peuvent pas venir d'un seul côté. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que le Pape souscrive à nos formules telles qu'elles sont actuellement. Parmi les plus nobles paroles de l'archevêque paroles qui mériteraient

d'être écrites en lettres d'or et mieux encore gravées dans les cœurs de tous les fidèles de l'Église d'Angleterre sont celles qui nous avertissent de nous garder de cet esprit de complaisance en nousmêmes, qui nous invite à considérer nos formules comme l'expression définitive des vérités de la religion. Suivant les paroles de l'archevêque « Nous sommes disposés, tandis que nous critiquons et condamnons les fautes et les erreurs des autres, nous sommes disposés à oublier que, nous aussi, pourrions bien, à tout prendre, ne pas être sans défaut ». Les réformateurs étaient des hommes faillibles, « et dans la tourmente du XVIe siècle, ils peuvent quelquefois s'être trompés dans leurs décisions et avoir peut-être rejeté un peu håtivement une partie des précieux chargements de la barque ». De même, « si nous voulons occuper une position prééminente dans l'œuvre de la réunion de la Chrétienté, nous devrons avoir le courage de nous débarrasser de tout ce qui est étroit et exclusif sans motifs dans nos croyances ou nos pratiques, sans quoi nous sommes sûrs d'échouer ». De telles paroles sont autrement propres à préparer la réunion qui nous tient tant à cœur, que cette idée insulaire qui se rencontre dans l'esprit de certains, à savoir que toute la Chrétienté doit devenir l'Église d'Angleterre avec l'archevêque de Cantorbéry comme nouveau centre d'unité, et avec l'obligation pour tous les chrétiens de souscrire aux trente-neuf articles. L'archevêque Maclagan reconnait évidemment ce fait que la loyauté envers l'Église d'Angleterre comprend cette conviction que l'Église d'Angleterre est seulement une partie d'un plus large corps dont l'unité extérieure doit être l'objet de nos espérances et de nos

efforts, tout comme son unité intérieure essentielle est un article de notre foi.

Comme conclusion, nous nous reportons à la première partie du sermon, lorsque l'archevêque déclare qu'en présence de tous les obstacles qui rendent la réunion immédiate impossible, nous ne devons pas nous contenter d'un non possumus et encore moins d'un non volumus. Il est à craindre que ceux qui suscitent le plus d'obstacles n'aient pas réellement le désir de la réunion. Bien entendu, il n'y en aura que quelques-uns seulement à manifester leurs sentiments avec la grossièreté de cette petite bande tapageuse qui essaya de troubler le meeting de l'E. C. U. à Norwich. Mais il existe, nous en avons peur, trop d'anglicans qui, au fond de leur cœur, ne désirent réellement pas la réunion, si pour cela il faut faire le sacrifice de cet esprit de complaisance en soi-même et d'infaillibilisme qui est la caractéristique d'un anglicanisme faussé, mais ayant trop largement cours, ou bien encore s'il faut faire quelque concession non à Rome, mais à la vérité catholique.

Ceux qui, comme Léon XIII et l'archevêque Maclagan, ont vraiment le désir de la réunion, pourront avec satisfaction se rappeler notre proverbe On fait ce que l'on veut. Si tout le peuple chrétien désire vraiment la paix et la vérité, nous pouvons être sûrs que Dieu l'y conduira. Les nobles paroles de l'archevêque d'York, qui le feront considérer à bon droit comme un leader dans tout ce mouvement, avant tous les autres prélats anglicans, ces paroles serviront à accroître les vœux de tous ces hommes vraiment catholiques qui désirent la paix de l'Église et à promouvoir par là la réunion de la chrétienté.

Le Directeur-Gérant: FERNAND PORTAL.

PARIS. IMPRIMERIE F. LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.

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Les opinions émises dans les articles signés n'engagent que la responsabilité des auteurs.

MÉDAILLE DE JEANNE D'ARC

Jeanne terrassant la Franc Maçonnerie

A l'heure présente, un peu partout, mais | seulement son étendard où brillent les surtout en France, deux armées sont aux prises: l'armée de Dieu et de la religion, et la franc-maçonnerie.

noms de Jésus et Marie. De l'extrémité de la hampe, elle frappe et traverse le dragon représentant la Franc-Maçonnerie. Le Le Souverain Pontife a dénoncé le danger monstre est revêtu des insignes maçonniqui menace la société civile, en même temps ques; dans sa rage impie il renverse le caque le caractère criminel de la secte, seslice et l'hostie, et il exhale son cri de rage; projets et ses artifices.

II invite les chrétiens à combattre et à repousser l'ennemi, non pas avec des armes dissimulées ou dans les ténèbres, mais en pleine lumière et bien ouvertement.

On a voulu répondre à la voix du Pape, par une médaille que chacun porterait comme un signe de sa foi et de sa soumission.

Cette médaille qui est une véritable ceuvre d'art, réunit l'amour de l'Eglise et l'amour de la France sous les traits de Jeanne d'Arc terrassant la Franc-Maçonnerie.

Tout le monde connaît l'ordre venu du grand Maître interdisant aux loges d'accepter la fête nationale de Jeanne la bonne Française, et l'opposition que la secte continue de faire à la Pucelle et à son triomphe.

C'est de là que vient l'idée ou le dessin de la médaille.

Jeanne à cheval, armée du secours de Dieu, ne porte ni casque ni épée; elle tient

|

Ni Dieu ni Maître. Le cheval se cabre audessus des Saints Mystères profanės; et Jeanne triomphe dans sa faiblesse, en poussant le cri de guerre: De par le Roi du Ciel!

On a su, avec un art parfait, renfermer dans les limites étroites d'une médaille tout ce drame religieux et patriotique. C'est un petit chef-d'oeuvre de dessin et de gravure.

Nous tenons cette médaille en argent à la disposition de nos lecteurs.

Il suffit d'adresser, en mandat-poste. autant de fois 4 fr. 25 que l'on désire recevoir d'exemplaires.

Par unité, ajouter 0 fr. 50 en sus pour la recommandation à la poste.

Par quantité de 1 douzaine et au-dessus, et pour les localités desservies par le che min de fer, en raison de la valeur déclarée. compter un minimum de deux franes pour le port et l'emballage.

Envoyer les lettres et mandats à M. l'administrateur de la Revue, 17, rue Cassette.

L'ÉGLISE ANGLICANE

ET

LE MINISTÈRE DES ÉGLISES DE LA RÉFORME

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1. Dans les Etules religieuses du 15 juillet 1895, le R. P. Tournebize, au cours d'un intéressant article sur « le mouvement religieux en Angleterre », pose la question suivante : « N'est-il pas vrai, en effet, que des ministres calvinistes, convertis à l'anglicanisme, sont entrés de plain-pied dans les divers ministères de leur nouvelle religion? » Il est évident que le R. P. Tournebize croit que la réponse à cette question ne peut être qu'affirmative. Des assertions semblables ont été assez souvent émises, et toujours dans le but d'appuyer l'allégation que l'Église anglaise a rejeté actuellement le divin ministère de l'Église catholique, et qu'elle a substitué à sa place une institution humaine, analogue à celles que possèdent les sectes protestantes qui surgirent au temps de la Réforme.

2. Un passage de l'Histoire d'Angleterre de Macaulay1 est fréquemment cité comme preuve de telles assertions, ainsi que certaines expressions de J. Cosin, plus tard évêque de Durham, dans des lettres qu'il écrivit pendant « la Grande Rébellion ». Or, au sujet de ces autorités, il suffit de faire remarquer deux choses: d'abord, tous ceux qui connaissent Macaulay, et qui ont passé au crible les témoignages sur lesquels il s'appuie, estiment absurde d'attacher la moindre valeur à ce qu'il a pu affirmer relativement aux affaires de l'Église anglicane; secondement, on ne peut douter, à en juger par ses écrits, que Cosin était très mal informé sur notre sujet. Un écrivain (c'est probablement l'évêque Burnet) remarque avec sévérité, à propos d'une affirmation de Cosin et qui avait rapport à la même matière, qu'il « la soupçonnait de n'être que tradition et ouï-dire »,

1 MACAULAY, History of England, vol. I, p. 76, 6e édition.

2 COSIN, Works, vol. IV, p. 401, 449. Anglo-catholic library.

Vide HARINGTON, The Reformers of the English Church and Mr Macaulay's History of England, 2e édition, 1850.

REVUE ANGLO-ROMAINE. - T. II. - 31

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