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la conservation de tout ce qui a été divinement institué dans l'Eglise : c'est pourquoi, de même qu'ils défendent les droits de leur propre pouvoir avec le zèle et la vigilance nécessaires, ainsi ils ont mis et mettront constamment tous leurs soins à sauvegarder l'autorité propre des évêques. Bien plus, tout ce qui est rendu aux évêques d'honneur et d'obéissance, ils le regardent comme leur étant rendu à eux-mêmes. « Mon honneur, c'est l'honneur de l'Eglise universelle. « Mon honneur, c'est la pleine vigueur de l'autorité de mes frères. « Je ne me sens vraiment honoré que lorsqu'on rend à chacun d'eux « l'honneur qui lui est dû. »

Dans tout ce qui précède, Nous avons fidèlement tracé l'image et exprimé des traits de l'Eglise d'après sa divine constitution. Nous avons insisté sur son unité; Nous avons ainsi montré quelle en est la nature et par quel principe son divin auteur a voulu en assurer le maintien. Tous ceux qui, par un insigne bienfait de Dieu, ont le bonheur d'être nés dans le sein de l'Église catholique et d'y vivre, entendront, nous n'avons aucune raison d'en douter. Notre voix apostolique. « Mes brebis entendent ma voix. » Ils auront trouvé dans cette lettre de quoi s'instruire plus pleinement et s'attacher avec un amour plus ardent, chacun à leurs propres pasteurs, et par eux au pasteur suprême, afin de pouvoir plus sûrement demeurer dans le bercail unique, et recueillir une plus grande abondance de fruits salutaires. Mais, en fixant Nos regards « sur l'auteur et le consommateur de la foi, sur Jésus », dont Nous tenons la place et dont Nous exerçons la puissance, tout faible que Nous sommes pour le poids de cette dignité et de cette charge. Nous sentons sa charité enflammer Notre àme, et ces paroles que Jésus-Christ disait de luimême, Nous Nous les approprions, non sans raison : « J'ai d'autres « brebis qui ne sont point de ce bercail; il faut aussi que je les <«< amène, et elles entendront ma voix. » Qu'ils ne refusent done point de Nous écouter et de se montrer dociles à Notre amour paternel, tous ceux qui détestent l'impiété aujourd'hui si répandue, qui recon naissent Jésus-Christ, qui le confessent Fils de Dieu et Sauveur du genre humain, mais qui pourtant vivent errants et éloignés de son épouse. Ceux qui prennent le Christ, il faut qu'ils le prennent tout entier « Le Christ tout entier, c'est une tête et un corps: la tête, « c'est le Fils unique de Dieu; le corps, c'est son Église c'est « l'époux et l'épouse, deux en une seule chair. Tous ceux qui ont à « l'égard de la tête un sentiment différent de celui des Écritures << saintes ont beau se trouver dans tous les lieux où est établie <«<l'Église, ils ne sont point dans l'Eglise. Et de même, tous ceux <«< qui pensent comme l'Ecriture sainte au sujet de la tête, mais qui « ne vivent point en communion avec l'unité de l'Eglise, ils ne sont << point dans l'Eglise. » Et c'est aussi avec une égale ardeur que Notre cœur s'élance vers ceux que le souffle contagieux de l'impiété n'a point encore entièrement empoisonnés, et qui ont du moins le désir d'avoir pour père le Dieu véritable, créateur de la terre et du ciel. Qu'ils réfléchissent et qu'ils comprennent bien qu'ils ne peuvent

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en aucune façon être au nombre des enfants de Dieu, s'ils n'en viennent à reconnaître pour frère Jésus-Christ et pour mère l'Eglise. C'est donc à tous que Nous adressons, avec un grand amour, ces paroles que Nous empruntons à saint Augustin: « Aimons le Sei«gneur notre Dieu, aimons son Eglise lui comme un père, elle <«< comme une mère. Que personne ne dise: Oui, je vais encore aux idoles, je consulte les possédés et les sorciers, mais cependant je « ne quitte pas l'Eglise de Dieu; je suis catholique. Vous restez alta«ché à la mère, mais vous offensez le père. Un autre dit pareille«ment: A Dieu ne plaise; je ne consulte point les sorciers, je n'in«terroge point les possédés, je ne pratique point de divinations « sacrilèges, je ne vais point adorer les démons, je ne sers point des « dieux de pierre, mais je suis du parti de Donat. Que vous sert de «ne point offenser le père, qui vengera, lui, la mère que vous offen« sez? Que vous sert de confesser le Seigneur, d'honorer Dieu, de <«<le louer, de reconnaitre son Fils, de proclamer qu'il est assis à la « droite du Père, si vous blasphémez son Eglise? Si vous aviez un protecteur auquel vous rendiez tous les jours vos devoirs, et si « vous veniez à outrager son épouse par une accusation grave, ose<«<riez-vous encore entrer dans la maison de cette homme? Tenez<«< vous done, mes bien-aimés, tenez-vous tous unanimement attachés « à Dieu votre père et à votre mère l'Eglise. »

Nous confiant grandement dans la miséricorde de Dieu, qui peut toucher très puissamment les cœurs des hommes et forcer les volontés, même rebelles, à venir à lui, Nous recommandons très instamment à sa bonté tous ceux qu'a visés Notre parole. Et comme gage des dons célestes et en témoignage de Notre bienveillance, Nous vous accordons avec grand amour dans le Seigneur, à vous, Vénérables Frères, à votre clergé et à votre peuple, la bénédiction apostolique.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le vingt-neuvième jour de juin, l'an 1896, de Notre Pontificat le dix-neuvième.

LEON XIII, PAPE.

Le Gérant: F. LEVÉ.

PARIS. IMPRIMERIE F. LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.

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Pour l'ANGLETERRE, à MM. James Parker & Co, 27, Broad Street, Oxford, ou 6, Southampton Street, Strand, Londres.

Pour ROME, à M. Spithöwer, piazza di Spagna, Rome.

Les opinions émises dans les articles signés n'engagent que la responsabilité des auteurs.

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LA RÉFORME

LE PROBLÈME

Il y a deux erreurs que commettent très fréquemment ceux qui étudient la Réforme. Ils voient, dans ses débuts et dans ses premières luttes, les sentiments et les idées qui en furent le résultat final, et ils en regardent trop souvent les diverses phases comme autant de mouvements indépendants les uns des autres. Ces deux erreurs se tiennent. L'issue de cette lutte mémorable fut, en somme, différente suivant les pays, et en jugeant d'après le résultat, on est amené à penser qu'il y eut de même une différence dans les causes qui la produisirent et dans la manière dont elle débuta. Mais c'est précisé– ment ignorer l'effet le plus important de la réforme. Quand ce grand mouvement commença, la chrétienté, Respublica Christiano, était encore une réalité. Le résultat des controverses du xvr siècle fut de la détruire. Désormais il n'y eut plus de chrétienté, mais seulement des fragments épars, le plus souvent en antagonisme aigu, quelquefois unis, malgré leur division extérieure. Ce résultat ne fut atteint que graduellement; et, en vérité, il ne le fut pour ainsi dire pas tant que la lutte se poursuivit. Il fut plutôt l'effet d'une lassitude générale; on prit peu à peu son parti de cet état de discorde, et il s'ensuivit une paix relative. Si donc nous voulons bien comprendre le but que se proposèrent les chefs de la réforme, nous devons oublier pour un instant les résultats de ce mouvement. D'autre part, nous ne devons pas considérer la réforme comme un ensemble de mouvements isolés, propres à chaque nation, mais comme une secousse qui agita la chrétienté tout entière.

La première question que je poserai est celle-ci Quel était l'objet de la réforme? Quel était le problème que la chrétienté avait à envisager? Lorsque nous aurons établi ce premier point, nous pourrons examiner alors jusqu'à quel degré cet objet fut réalisé.

La réforme n'éclata pas soudainement, à la manière d'une érupREVUE ANGLO-ROMAINE. - T. I. - 49

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